Le damarou est un petit tambour sacré à deux faces utilisé dans les pratiques du Vajrayana.
Il est généralement fabriqué en bois et recouvert de cuir, avec des billes attachées par des cordelettes aux côtés. Lorsque l’on fait tourner le damarou, les billes frappent contre les membranes, produisant un son distinctif.
Il existe également des damarous réalisés à partir de calottes crâniennes, souvent ornés de pierres précieuses comme la turquoise et le corail, ainsi que de sertissages en argent. Ces damarous, appelés “teudar”, sont considérés comme des objets sacrés et sont réservés aux maîtres spirituels ou aux pratiquants avancés.
Il est important de noter qu’un pratiquant ordinaire ne devrait pas jouer avec un tel damarou. Cela souligne que les objets rituels varient selon le statut des pratiquants : certains sont plus appropriés pour les maîtres, tandis que d’autres conviennent mieux aux pratiquants moins expérimentés. Cela reflète l’importance de la distinction entre les différents niveaux d’engagement et de compréhension spirituelle.
SYMBOLISME DANS LE VAJRAYANA
Le damarou a une signification symbolique importante. Ses deux faces représentent la dualité que l’on transcende dans la pratique spirituelle : la forme et le vide, l’illusion et la réalité, l’énergie féminine (sagesse) et l’énergie masculine (méthode).
Le son du damarou est utilisé pour invoquer les divinités ou pour symboliser le son primordial, Om, qui résonne dans l’univers et incarne la nature ultime de la réalité. Il est également considéré comme un instrument pour purifier les espaces et pour appeler les esprits bénéfiques tout en éloignant les énergies négatives.
UTILISATION
Dans les pratiques bouddhistes de la tradition Vajrayana, le damarou est utilisé avec la cloche et le dorjé. Les lamas et les pratiquants l’utilisent lors de la récitation de mantras, de prières et de visualisations. Le rythme du damarou peut également aider à entrer dans un état méditatif profond en synchronisant le mental avec la pratique.
La pratique du damarou et de la cloche (dorjé) symbolise une offrande de musique sacrée. Si un pratiquant souhaite en jouer, il est essentiel qu’il apprenne d’abord. Jouer des instruments sans avoir acquis le geste approprié est considéré comme irrespectueux et peut produire l’effet inverse, l’épuisement du mérite. Pour ceux qui veulent apprendre, c’est mieux de se tourner vers des pratiquants expérimentés.
Ainsi, le damarou est plus qu’un simple instrument de musique : il incarne des aspects spirituels profonds, reliés à la purification, à l’invocation des divinités et à la méditation. C’est un outil essentiel dans le cadre des pratiques bouddhistes du Vajrayana, jouant un rôle crucial pour éveiller la conscience à la nature ultime de l’esprit.
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