L’IMPORTANCE DE L’AUTEL CHEZ SOI
Pour un bouddhiste, l’autel doit être considéré comme l’endroit le plus important de la maison. En effet cet espace sacré est la source de toutes les bénédictions, mérites et protections pour nous, notre famille, et tous les êtres. C’est l’endroit où l’on dispose tous les supports bouddhistes dignes d’offrandes, représentant le parfait éveil et servant de refuge unique pour se libérer soi-même et libérer tous les êtres des souffrances du cycle de l’existence.
LES SUPPORTS SUR L’AUTEL
Les supports du corps, de la parole et de l’esprit des bouddhas, des divinités ou des maîtres sont représentés à travers divers éléments présents sur l’autel :
- Les supports du corps symbolisés par les statues, les thangkas ou les photos.
- Les supports de la parole comprenent les textes et les livres du Dharma.
- Les supports de l’esprit sont représentés par les stoupas ou les tsa tsa.
La cloche et le dorjé incarnent à la fois les supports du corps, de la parole et de l’esprit et c’est bien de les placer sur l’autel.
Afin de pas enfreindre les préceptes des voeux de refuge, on ne place pas de supports de maîtres ou de divinités non bouddhiste sur l’autel.
RENDRE HOMMAGE AUX SUPPORTS
En rendant hommage, en respectant et en faisant des offrandes aux supports présents sur l’autel, les mérites que véhiculent ces éléments purs rayonnent sur nous et sur tous les êtres. Il est essentiel de ne jamais poser une photo d’un être ordinaire, qu’il s’agisse de parents, de membres de la famille, d’amis ou d’animaux, sur l’autel, car cela épuiserait leurs mérites.
Tous les supports, statues, thangkas et photos des maîtres et des divinités doivent être rassemblés dans la pièce où se trouve l’autel. Celui-ci ne doit pas être perçu de manière mondaine ou comme une simple décoration esthétique. Nous devons considérer les supports, statues et photos comme étant véritablement présents.
COMPORTEMENT À ADOPTER
Il est irrespectueux de placer des supports des trois joyaux dans des lieux tels que les toilettes, la salle de bain ou la cuisine. Tout ce que nous ne ferions pas devant notre maître ne doit pas être fait devant un autel. Par exemple, postillonner, parler fort, plaisanter, rôter, péter, se promener en sous-vêtements ou nus, porter un chapeau, fumer, etc..
L’autel est un support pour accumuler des mérites, et nous devons veiller à ce qu’il ne devienne pas l’inverse. L’autel doit toujours être très propre et agréable à regarder. Rien ne doit être placé au-dessus, à l’exception des textes bouddhistes. Si des rangements sont disponibles en dessous, ils peuvent contenir des choses utilisées pour l’autel (carafes, chiffons, encens), mais surtout pas des chaussures ou des sous-vêtements.
OFFRANDES DE QUALITÉ
Quelles que soient les offrandes faites sur l’autel – eau, lumière, encens, fleur, nourriture – elles doivent toutes être de bonne qualité. Ces offrandes constituent un moyen habile d’accumulation de mérites.
En général, toutes les offrandes doivent être belles à voir et d’apparence généreuse. Il ne faut pas utiliser des objets ébréchés ou cassés comme supports d’offrandes. Par exemple, pour remplir les bols d’eau on ne va pas utiliser une vulgaire bouteille en plastique mais plutôt une jolie carafe. Il existe même des carafes à cet effet ornées des huit signes auspicieux.
Pour symboliser le mérite, les bols d’eau ou les lampes à beurre doivent être remplis généreusement, presque à ras bord, tout comme les offrandes de nourriture. Il est préférable d’offrir une petite assiette bien remplie, en forme de montagne, plutôt qu’une grande assiette à moitié vide. De même, il ne faut pas offrir de fruits ou de fleurs comportant des épines, tels que les ananas ou les roses.
PLACEMENT DE L’AUTEL
Par respect, un autel ne doit pas être placé dans la chambre conjugale. Idéalement, il est préférable d’avoir une pièce séparée, même petite, réservée uniquement à l’autel. On n’installe pas non plus un autel dans un placard que l’on ferme.
SE DÉFAIRE D’UN SUPPORT
Si l’on doit se défaire d’un support il est possible de le brûler dans un endroit propre, en récitant des mantras de purification. Cependant, il est important de garder à l’esprit que cela reste un acte négatif, car on brûle ainsi un Bouddha, son enseignement ou son maître spirituel.
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